Certains bouriates ont le cœur
sur la main. Nous avons pu rencontrer 3 perles de gentillesse à 6h du matin à
Oulan Oude avec une température de -9°. Mais cette rencontre ce mérite. Nous
avons donc fait notre chemin de croix pour y arriver.
Une arrivée avec le transsibérien
à 5h du matin pour prendre le bus à 7h30 direction Oulan Bator en Mongolie.
Après environ une heure de recherche, un fond d’eau de bouteille se
transformant en glaçe, le nez et les mains gelées par le froid un bouriate nous
accoste. Hélène a été plus que surprise. Imaginez un film d’horreur des années
80, le gros plan sur une femme qui crie en voyant l’assassin et vous aurez la
réaction d’Hélène.
Il s’appelle Sacha. Il a sa
canette de bière à la main, sent un peu l’alcool, les dents devant en métal
mais il veut nous aider. Nous comprendrons quelques instants plus tard que
c’est notre première perle de gentillesse.Il ne parle pas anglais et nous
toujours pas russe. Une belle et grande incompréhension règne dans cette rue
gelée. Après un peu de méfiance de notre côté, le mot magique est lancé : « coffee ».
Nous le suivons sans savoir trop où il va. On arrive dans un hôtel où il
demande à la réception des cafés chaud pour nous.
A ce moment nous rencontrons nos
deux autres perles de gentillesses : Yelena (Hélène) et une autre dont
nous ne nous rappelons plus du nom…Le froid a gelée des connections de
notre mémoire ! Elles nous offrent café, thé, à manger…Elles aussi prennent le
bus pour la Mongolie. Yelena parle un peu anglais, elle devient notre
interprète !
Nous restons une bonne demi-heure
au chaud. C’est fou comment une sensation de chaleur peut faire du bien !
Un plaisir simple. Nous n’avions pas vu Sacha qui était parti, mais il revient
avec une petite peluche pour Hélène et des truffes de France (excellentes en
plus). Nous nous sentons petits, gênés d’accepter ce cadeau qui a du lui coûter
assez cher alors qu’il n’a sans doute pas grand-chose.
Nous lui offrons une petite tour
Eiffel en porte clé (merci Rosine et Benoît). Sur le chemin du bus, nous verrons son regard posé sur le porte-clés, un regard
plein de joie. La contemplation de ce bonheur fait oublier le froid pour
quelques instants. Au moment de monter dans le bus, il nous sert dans ses bras.
Dommage que nous ne pouvions pas parler russe.
Une belle rencontre d’environ
deux heures, pas de paysage mais juste le cœur sur la main.
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