POUR CONCLURE...

Dis moi déjà…Dis moi ce que vous pensez de ce voyage…Dix mois déjà…

Combien de kilomètres à pied, en vélo ou scooter, combien de pays, de personnes rencontrées, combien de « c’est çà que j’ai commandé ??? », combien d’étoiles vues dans le ciel, combien de coucher de soleil, combien de rêves réaliser, combien parfois on en a chié, combien de paysages différents, combien d’émerveillements…Dix mois de ce délicieux mélange…

Ca  a été plus qu’un voyage, c’est bien une pause que nous avons vécu pendant 10 mois. Le temps a changé, ralentit, parfois accéléré, il fut notre compagnon. Sensation de liberté sans aucune pression, avoir le temps de penser, de faire ce que bon nous semble. Plaisir des rencontres, partage de culture et sensation de connaître un peu mieux ce monde. On garde en nous la façon dons nous avons été construit, parfois modelé dans une culture qui est la nôtre. Namasté, sabaïdi, buenos dias… nous entendons résonner autant de langues que de façon de vivre. Tout n’est pas blanc ni noir mais parfois juste différent. On découvre d’autres façons d’aborder la vie, d’autres croyances, d’autres visions. Nous avons parfois eu  envie d’hurler mais nous gardons aussi précieusement certaines voies qui guideront, nous l’espérons, notre future.

La nature est ce merveilleux artiste, à la fois peintre, sculpteur et poète qui nous en a mis plein les yeux. Emue des dizaines de fois, on garde en nous des images gravées à jamais.

Petit pincement au cœur lorsqu’il s’agit de tourner une page de notre vie, mais loin de la déchirer elle restera un leitmotiv. Nous avons la sensation d’avoir vécu 10 ans de vie en 10 mois ! C’est un voyage extraordinaire que nous avons partagé à deux et parfois à bien plus. Ces souvenirs  résonneront dans nos têtes quand nous voudrons nous évader. Nous gardons bien précieusement l’adresse de ce voyage...

Nous sortons doucement de notre bulle pour vous retrouver et vous nous avez manquez. Merci pour tous vos messages, votre soutien et vos attentions. On a été heureux de partager tout ces moments. L’aventure continue avec vous pour de nouveaux souvenirs ensemble.

Doud ‘, on l’a fait ?!! Quelle douce sensation que de réaliser un rêve…

ET MAINTENANT ON DANSE!!

GUAYAQUIL

On ne vous parlera pas des pages entières de Guayaquil !!! C’est une grande ville, la capitale économique de l’équateur. Qui dit grande ville dis bruit et circulation, et oui ici c’est grass mat avec le bruit des klaxons !! On est là pour se reposer, faire un petit break avant de retourner fouler la terre française.

On y découvre tout de même un quartier sympathique : Las penas. Quartier d’origine qui a gardé son caractère assez authentique, dans une ville rempli de building et magasins. La vue de la colline offre un décor coloré sur ces petites maisons.

Le malecon (bord de rive) fait la fierté de Guayaquil. On se ballade donc sur les bords du Rio Guayas sur quelques kilomètres avant de pouvoir le faire sur les bords de Seine ! Et on découvre des iguanes aux abords d’un parc.

Le reste du temps on se rend compte que la fin du voyage arrive, on papote, on se remémore…. Et il y en a des souvenirs ! Notre dernière soirée, on l’avait prévu avec un bon petit  vin rouge. Le vin rouge en a décidé autrement, il est totalement bouchonné et imbuvable sauf si on aime le vinaigre. Nous nous rabattons sur bières de l’hôtel pour conclure cette dernière soirée et trinquer à ce voyage qui a été magnifique. 

On ne peut pas vous quitter sans un petit bilan... A suivre avant de prendre l'avion!

COPACABANA - ISLA DEL SOL

Peu d’images venaient colorer ces deux destinations, seulement de nombreux témoignages qui nous décrivaient le lac Titicaca comme magnifique. Tant mieux, on se laisse surprendre et nous faire notre propre opinion.

A plusieurs heures encore de notre arrivée nous apercevons déjà l’étendue d’eau… une première impression d’immensité.

Copacabana est une petite ville au bord du lac, point de départ pour l’isla del sol. C’est une ville touristique, remplie de restaurants, bars et boutiques d’artisanat. Mais on ne s’y sent pas étouffé, ce n’est pas la haute saison. La ville s’organise autour de son imposante basilique blanche. A Copacabana on vient y faire bénir sa voiture (et les tracteurs !) et voir exaucer ses rêves. Les voitures sont décorées, le champagne (ou plutôt le vin pétillant !) coule, les bénédictions par le prêtre s’enchainent tout comme les photos et ça pétarade. Tout le monde est sur son trente-et-un et prend très au sérieux ce moment.

La place est le lieu d’autres manifestations festives, nous tombons sur la fête de Santiago. Flûtes de pan, tambours et habits tradi sont de sortis, sympa !

En s’écartant on y découvre quelques sites incas et de jolis point de vue sur le lac. Et on grimpe la colline Calvario pour un coucher du soleil bien mérité après une marche très escarpée !!

Un bateau plus tard et nous voici à sur l’isla del sol, là où serait né le soleil… Quelle chance ! La vie semble ici s’être arrêtée il y a des années. Pas de voiture, des moutons, des lamas et même des cochons sur la plage… En tendant l’oreille on y entend une autre langue que l'espagnole. Ca n’est pas encore trop dénaturé et nous sommes prêts à renoncer à du confort pour que cela reste ainsi. D’autres ruines incas ainsi qu’une table de sacrifice sont nichées à la pointe de l’île. Le tout dans un décor somptueux et une eau turquoise.

Ludo tente la « Trucha » (truite), très célèbre ici ! C’est pas mal et surtout pas de crampe au ventre le lendemain, c’est gagné ! Hélène goûte timidement, un peu peureuse pour son ventre ;) !! Et n’oublions pas le coca Quina, car oui la Bolivie à son propre cola mais à la coca !!…

La nature nous offre un soir un décor magnifique par un « lever de lune » éblouissant.

Le lendemain nous filons à pied vers le sud pour 9 kms de marche dans un décor enchanteresse avec vue sur la « cordillera real » enneigée et toujours sur cette eau bleue et un beau grand soleil… On y voit aussi un peu partout les traces d’une agriculture en terrasse.

Nous  retournons à Copacabana vraiment ravis d’avoir découvert cette île. On se sent bien ici et du coup nous y restons quelques jours histoire de prendre le bon air avant de retourner sur La Paz pour nous envoler vers Guayaquil en Equateur.

Fin de l’aventure Bolivienne, fin de la visite un peu écourtée d’un pays qu’on a aimé découvrir.  La culture y est riche, l’histoire aussi et la nature a gâté ce pays par des sites vraiment exceptionnels.

Plus globalement, ce petit coup d’œil sur l’Amérique du sud nous a donné envie d’en voir beaucoup plus. On garde en nous de nouvelles destinations pour de prochains voyages… Mais à présent il est temps pour nous de passer ces 5 derniers  jours en Equateur (notre billet de retour partant de Guayaquil et qu’il n’a pas été possible de changer !). Nos cœurs commencent doucement à se serrer, pris entre le fait de tourner cette belle page et le plaisir de vous revoir…

LA PAZ

L’arrivée à La Paz est assez surprenante pour nous. Il doit être 6h du matin et c’est la sortie des bars. Sur le chemin de l’hôtel on aperçoit beaucoup d’hommes saoul et en sang. Les rues sentent l’urine. La première approche ne fait pas rêver !

Mais au fur et à mesure cette apparente tension disparaît pour laisser place au charme de la découverte. La Paz est un peu comme un marché ambulant. Partout sur les trottoirs il y a des vendeurs de biscuits, vêtements, des cireurs de chaussures…Ces derniers sont très nombreux mais la grande majorité se cache le visage pour ne pas que les gens les reconnaissent. C’est un métier qui fait honte ici. Ils sont donc souvent avec capuche, casquette et cagoule.

La ville est entourée de montagnes malgré sont altitude de 3600m qui lui vaut le titre de capital la plus haute du monde. Les flans des montagnes ne sont pas recouverts de neige mais d’habitations. C’est impressionnant à voir. Qui dit montagne, dit pente…Vous l’aurez compris La Paz n’a quasiment pas une rue plate. C’est un vrai sport d’y marcher !

N’oublions pas les fameux zèbres ! Ils sont ici pour faire la circulation et obliger les chauffeurs à respecter les feux… C’est un peu fou mais ça marche !!

Nous n’avons pas encore parlé des "cholitas". Elles portent l’habit traditionnel. Ce sont des femmes indigènes, des « Aymara » (peuple qui vit sur les hauts plateaux andins). Un chapeau typique bolivien (style chapeau melon), une grande jupe avec dessous 7 jupons !, un gilet, des ballerines et de longues nattes. Elles sont imposantes de par leur stature mais aussi pour ce qu’elles dégagent. Sur les marchés nous ne voyons qu’elles. Elles n’hésitent pas à porter des sacs que bien des personnes se feraient un lumbago à soulever !

Pour s’aérer un peu, après 40 minutes de bouchons et quelques centaines de mètres d’altitude en mois, nous voici à la vallée de la lune. Ce sont de vieilles montagnes d’argiles qui ont été façonné par le temps. Belle ballade !

Nous sommes chanceux pour notre dernier jour à La Paz. C’est le carnaval universitaire. Des couleurs, de la musique, une odeur de saucisses grillées dans la rue et nous voici embarqués pour une journée festive. .. Belle conclusion pour ce séjour dans cette capitale bien proche des nuages !

UYUNI

La longue journée pour atteindre Uyuni en Bolivie est arrivée. Tout commence par un réveil matinal et une séance d’habillement dans le froid, le noir et en silence afin de ne pas réveiller les gens du dortoir. Nous prenons le bus de 7h15 direction la frontière bolivienne.

Après 2h de trajet, de la nioniotte pour nous désormais, nous y sommes. C’est le passage de frontière le plus rapide de notre voyage. Personne pour nous harceler, rien à payer, pas de fil d’attente bref le rêve ! Mais nous déchantons vite car l’unique bus pour la ville d’Uyuni est à 16h…Il est 9h du matin (une heure de décalage avec l’Argentine). Après un tour dans les marchés, quelques empanadas et une sieste sur un banc nous embarquons enfin !

Le bus est surchargé, pas spécialement au niveau des passagers, mais au niveau cargaison. Les boliviens transportent leur maison avec eux. Un casse tête pour les personnes qui chargent !

Après notre première pause de bus, le trajet se complique. Il n’y a plus de route et la nuit s’installe. Imaginez faire un trajet de 10h sur un cheval au trot…C’est à peu près notre voyage ! Les pieds se gèlent malgré nos chaussettes en Yach de Mongolie. 3h du matin, la délivrance nous arrivons ! Ce trajet a été un des plus rudes de notre voyage.

Uyuni est célèbre pour le désert de sel « Salar d’Uyuni ». C’est donc parti pour une excursion en 4*4 d’une journée. Sur le chemin nous nous arrêtons dans le cimetière de trains. Uyuni était jadis une ville importante de transit de train grâce à sa proximité entre le Chili, l’Argentine et les mines de Potosi en Bolivie. Désormais les trains sont à l’abandon au milieu de nulle part à 3600m d’altitude. Cela donne un décor intriguant et un terrain de jeux pour ceux qui veulent grimper dessus. Il faut juste faire attention à la rouille ! Rassurez-vous le couple maladroit ne s’est pas blessé !

L’attraction principale arrive, le désert de sel se présente enfin à nous ! Un blanc immaculé sur prés de 10 500 km2 ! L’épaisseur de sel varie entre 2 et 120 mètres…Nous sommes sur du « bêton blanc » à perte de vu. Le blanc tranche avec la couleur bleu du ciel, spectacle de lumière ! Une pause s’impose sur la colline d’Incahuasci. En haut de cette colline une vue imprenable sur tout le désert, c’est comme un mirage. Nous contemplons ce désert blanc si fascinant...

TILCARA-HUMAHUACA

On monte, on monte…  un peu plus proche de la frontière Bolivienne, nous voici à Tilcara. Les visages changent, ils sont beaucoup plus typés, on se croirait déjà en Bolivie.

C’est un village certes touristique mais comme à chaque fois dès que l’on fait quelques centaines de mètres on se retrouve seuls au milieu des montagnes. Pour ces trois jours notre programme sera essentiellement « randonnée ». On ne s’en lasse pas et pour une fin de voyage c’est ce qu’on voulait, des endroits tranquilles avec de beaux paysages.

On visite donc Pucara de Tilcara (des ruines d’un ancien fort entourées d’énormes cactus), marquant l’époque Incas au temps où ils agrandirent leur royaume.

On se lève aux aurores pour aller visiter le village de Purmamarca au lever du soleil. Nous nous baladons au milieu des montagnes dont la plus connue « la montagne aux sept couleurs ».

 Nous goûtons à la délicieuse viande de Lama, désolé joli animal, et au ragout de Quinoa. Ce sont de bien bonnes découvertes. Il est temps pour nous d’accéder à notre dernière étape avant la Bolivie : Humahuaca à 3000 m d’altitude.

Et là on commence à ressentir l’altitude petit mal de tête en arrivant et quelques essoufflements. Mais on nous indique le meilleur remède pour ces maux : la Coca. Rassurez vous on ne reviendra pas accroc. On la boit en infusion 2 à 3 fois par jours et ça va beaucoup mieux. ! C’est peut-être grâce à ça qu’on tient notre rando du jour le long du rio grande sans trop de soucis !

Cette petite ville s’organise autour de sa place, de sa cathédrale et de son monument imposant pour l’indépendance. Un peu partout, des étales de tissus et objets colorés, ça donne très envie de faire du shopping !! Mais on résiste farouchement en attendant la Bolivie !

Dés que l’on s’écarte du centre ville, les rues sont poussiéreuses et désertes. C’est un décor de western, on pourrait croiser Charles Bronson et son pistolet que cela ne nous étonneraient guère !

Les nuits y sont beaucoup plus fraîches. Il faut bien s’emmitoufler sous de grosses couvertures (au pluriel !!) pour ne pas avoir froid. Le temps de l’Asie où l’on dormait juste avec un drap est bien loin.

C’est la fin du nord de l’Argentine. La nature nous a encore une fois surpris et émus par tant de beauté. Cette étape a été reposante et facile. On a bien mangé, bien bu, et on s’est adonné à notre sport préféré dans cette vadrouille, marcher au calme, admirer et profiter.

La Bolivie se mérite et pour cela une très… très longue journée nous attend…

SALTA

Sur notre route, une halte s’impose à Salta, une des grandes villes du nord de l’Argentine.  L’intérêt y est principalement architectural attestant de la présence espagnole à une certaine époque. Cela nous permet aussi de couper un peu le trajet pour atteindre notre prochain village. On commence à vraiment préférer les petits endroits mais bon on trouve à s’occuper tout de même.

Visite du musée archéologique pour commencer. On vous en parle parce que c’est assez incroyable. Ce musée évoque l’époque inca et essentiellement la découverte de momies d’enfants dans les montagnes chiliennes. Ces enfants étaient donnés en offrandes aux dieux. Conservés à plus de 6000 mètres les voilà quasi intact tout comme les objets qui les accompagnaient. Un peu perturbant à la vue mais tellement riche d’histoire.

Salta sera aussi l’occasion de découvrir les peῆas en compagnie d'Amélie et d'Alexandre que l'on retrouve après les avoir quittés à Cafayate. Ce sont des restaurants où des musiciens  se donnent rendez-vous  pour jouer et chanter…Et comme toujours le repas en Argentine commence très tard le soir !

Allez le réveil sonne à 5h du mat, on file pour Tilcara…