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mercredi 10 avril 2013

PHONGSALI-TREK


Après un peu de repos, nous partons pour le nord du Laos à Phongsali. Dans le bus ça s’entasse, ça s’assoie sur des mini tabourets (ou sac de riz) entre les sièges, ça parle laotien mais ça parle aussi beaucoup français ! Nous sommes 8 Eléonore, Daniel et Victor les grenoblois et Christelle, Gaëlle et Antoine les lyonnais. C’est tous ensemble que nous partirons pour le « multi ethni trek » de 3 jours mêlant découverte du paysage et des ethnies aux croyances animistes encore très fortes.

Le petit village de Phongsali…euh pardon la capitale de la province de Phongsali est perchée sur les hauteurs. Nous découvrons les premiers habits traditionnels. Pour prendre des forces avant notre trek, nous partons pour une « fondue laotienne ». Un vrai délice ! Sur le chemin du retour, nous ne résisterons pas à s’inviter dans une danse de mariage. Un cercle d’hommes et un de femmes ou l’on tourne en rond (sur le pont d’Avignon !).
















Le lendemain ça commence. La chaleur nous fait savoir que l’on va devoir rationner l’eau ! Hé oui c’est bien la saison sèche. Les sources d’eau potables sont rares et un peu boueuse. Mais quand on a soif sous 35°, on boit !

L’arrivée dans les villages se marque par l’agitation des porcs, porcelets, coqs, poules ! Les enfants se passent le mot et viennent à notre rencontre mais restent craintifs et timides. Les femmes quant à elles travaillent dures. Ce sont elles, parfois à un très jeune âge, qui vont chercher l’eau, le bois… 

La communication est difficile avec les habitants. Ils ne rencontrent pas souvent des touristes. Les hommes parlent parfois le laotien mais les femmes uniquement le langage du village. Il y a toujours ce double regard. Notre regard curieux mais aussi le leur qui est tout aussi interrogateur. C’est un peu une rencontre de deux extrêmes, une rencontre du bout du monde. Pour essayer de briser la glace et tenter un moment de partage Antoine sort sa guitare, nous chantons. Un petit attroupement se crée. La nuit tombe ainsi que la température (enfin…), nous sortons les lumières pour faire durer ce moment là où nul fil électrique n’arrive. Nous essayerons aussi l’approche du jonglage et clownerie sous les yeux et rires des enfants.















Pour les repas nous nous asseyons sur nos petits tabourets au raz du sol, tous autour d’une table avec le riz gluant qui n’est jamais très loin ! Riz, aubergines, sorte de pommes de terre et bambou seront notre carburants matin midi et soir pour ces 3 jours. Nos esprits divaguent parfois et fantasment sur de doux plaisirs culinaires. Avant chaque repas, la tradition veut que l’on boit deux verres de Lao Lao, un alcool de riz local. Ca chauffe l’estomac !! Le premier soir, il est bu un peu en excès…Les autres fois, surtout au petit déjeuner ca a été beaucoup plus dur. D'ailleurs nous en ferons l’impasse. Les femmes ne mangent pas avec nous, elles veillent sur le feu et sur les plats afin de les remplir quand ils sont quasi vides.





















Petite anecdote durant la rando : Ludo aura la joie de découvrir une sangsue sur l’aine dans une pente bien raide. Vous connaissez peut être un des remèdes pour les enlever ? Le feu… Pas évident à cet endroit… En tout cas ça à bien fait rire le groupe ! Il y a aussi les chutes, les pieds qui glissent du rocher pour finir dans l’eau, les ronces qui s’accrochent aux vêtements ou à la peau…




















La chaleur du soleil n’étant pas suffisant, les « brûlis » s’en mêlent. Notre chemin passe dans un immense brasier. Nous contemplons, un peu abasourdi, ce triste spectacle. La forêt au Laos est magnifique quand elle n’est pas détruite. Pendant ce trek, hélas, nous verrons beaucoup, beaucoup trop même, de zones brûlés. Interrogations face à ce que l’on voit. Le problème reste sûrement complexe et la déforestation massive par abattage semble également être un problème majeur pour la forêt Laotienne. Mais nous manquons d’éléments pour étayer nos propos.




















Le soir nous dormons dans les habitations des villageois. Des sortes de petits matelas sont posées sur les planches de bois. Confort sommaire mais nous dormirons comme des pierres enveloppés ou asphyxiés par la fumée du feu (sans doute pour protéger des moustiques ?).



Le trek a été dur, surtout le deuxième jour mais quelle authenticité ! Nous rapportons que très peu de photos. L’angoisse qu’on leur vol leur âme est encore très présente. La sortie de l’appareil photo cause une dispersion au pas de course ! Nous les rangeons donc et gardons de belles images en mémoire.
Nous sommes vraiment heureux de ce choix et cela restera une des plus belles expériences de notre voyage.

4 commentaires:

  1. Dépaysement total!!!
    Bonne route. BIZ

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  2. Oui MC, c'était une belle aventure! Biz

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  3. Sympa votre article ! Il retrace bien nos aventures lors de ce trek dans les villages montagnards.
    Ce trek est un bon souvenir pour nous aussi !
    Continuez bien vos aventures et on compte vous revoir a votre retour. (Pour nous c`est d`ici 10 j... ca va faire tout drole...)

    Bisous
    Eleonore & Daniel

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