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samedi 27 avril 2013

VIENTIANE


Nos quelques jours à Vientiane, capitale du Laos, sont marqués par trois temps forts. Le 1er, Ludo fait les frais d’une intoxication alimentaire. Il dit sans doute merci au « bon » buffet de Luang Prabang. La réaction de son corps ne se fait pas attendre avec une bonne fièvre. Hélène se transforme en infirmière ! Par malchance au début de la nuit il y a une panne d’électricité dans le secteur. Pour faire baisser la fièvre nous changeons d’hôtel car il fait plus de 30° dehors à minuit. Après deux jours, une bonne frayeur et quelques médicaments le voici de nouveau sur pied. Ca ne déconne pas au Laos !


2ème temps : Le musée saisissant des bombes à sous munitions. Le Laos est le pays le plus bombardé au monde avec plus de 260 millions de bombes pendant la guerre du Vietnam, macabre record. Le pays paie encore aujourd’hui ce lourd tribu à cause des bombes non explosées dont le nombre s’élève à environ 30% (de 260 millions). Ces bombes sont souvent recherchées pour revendre le métal avec pour résultat un grand nombre de personnes dont beaucoup d’enfants amputés ou décédés. Ce musée avec les témoignages, les prothèses, les reconstitutions…bouleverse. 


3ème temps :  « Pimai »  le nouvel an au Laos beaucoup plus sympathique cette fois. C’est la fête de l’eau marquant le passage de la saison sèche à la saison des pluies. Ce moment est respecté et sacré pour la population. Les temples sont décorés, les familles prient et font des offrandes. Dans les rues c’est du n’importe quoi. Dés que l’on met le pied dehors les gens de tout âge dégainent pistolets à eau, seaux et bassines ! Impossible de rester sec, nous dégoulinons mais pour une fois pas de transpiration ! Le danger est partout ! Sur les trottoirs mais aussi sur la route où les pick up défilent avec à l’arrière une armée de personnes aspergeant tout ce qui passe !
















La beerlao (bière locale) coule à flot dès le matin ! Partout où nous nous arrêtons le même rituel un seau d’eau et une beerlao ! C’est le cocktail du jour ! C’est la fête et les jeunes s’en donnent à cœur joie avec la musique à fond et dansant pendant trois jours ! La ville ne vit plus que pour ça !

« Sabaidee Pimai » (Bonne année) raisonne encore dans nos têtes !

Nous quittons cette frénésie pour le plateau des Boloven, au sud du Laos…


lundi 22 avril 2013

LUANG PRABANG


Bordée par le Mékong et bercée par la lente procession des moines au levé du soleil, nous voici à Luang Prabang.  Nous retrouvons un peu de confort et dormons surtout avec de vrais volets. Pas de soleil le matin, on récupère donc de nos débuts au Laos ! 

Luang Prabang compte une multitude de temples. Vous nous direz encore des temples ! Mais a chacun sa façon de respecter les dieux. L’architecture diffère, beaucoup d’or et de rouge orne l’intérieur des temples. Le Wat Xien Thong est le plus impressionnant, caractérisé par sa toiture qui descend jusqu’au sol. 





















Le soir le marché est de sorti. Des sacs, tissus, statues, bracelets…de toutes les couleurs sont étalés dans la rue. Nous nous laissons tenter par des balles de jonglage. C’est au cas où nous voudrions changer de travail en rentrant ! Le buffet de nourriture est lui aussi impressionnant. Noodles, riz, brocolis, pastèques, ananas…se présentent sur plusieurs mètres. Ici la facture est à l’assiette : 10 000 KIP. Cher ? Non non  cela ne fait qu’un euro !! Au diable les précautions d’hygiènes nous remplissons l’assiette !

A l’aube nous découvrons la procession des moines pour collecter les aumônes. Les bouddhistes s’agenouillent en bord de rue, une écharpe sur l’épaule gauche et font don aux moines de boulettes de riz gluant (principalement). Cette scène remplie de brume et de silence est parfois rompue par quelques touristes sans respect et leurs appareils photos. Mais ça c’est une autre histoire…




















Les chutes de Tat Kuang Si nous permettent de nous rafraîchir.  Elles offrent en plus le privilège d’observer des ours sauver des braconniers. Après quelques minutes à les observer, la cascade nous appelle. L’eau est vraiment bleu azur, rien de tel pour une invitation à s’y baigner.


 Après quelques jours nous partons par bus de nuit pour la capitale Vientiane.




vendredi 12 avril 2013

MUANG NGOI NEUA


Sur la Nam Ou notre barque fil vers le petit village de Muang Ngoi Neua. Au bord de l’eau des colonies de papillons jaune et blancs et une végétation luxuriante plongée dans une brume se présente à nous. Les enfants des villages n’hésitent pas à plongée dans la rivière. On entend les rires… Ludo se laisse prendre au jeu et fil prendre un bain avant de poursuivre notre trajet.















Dans un premier temps nous n’avions pas décidés de nous y arrêter  mais notre ressentis en arrivant aux abords de Muang Ngoi Neua nous fait changer d’avis… c’est aussi ça le voyage.

Un sentiment de calme et d’apaisement règne ici. On sent déjà qu’il fait bon vivre. Seulement 800 habitants mais un confort pas négligeable. On décide donc de s’accorder un « dimanche »… à ne rien faire !

Les alentours ne sont pas en reste. Nous partons pour une longue marche sous un soleil de plomb mais qui en vaut la peine. Nous traversons les rizières pas encore en culture mais où se rencontre buffles et veaux. 
Petite pause culinaire dans un village avec une vue imprenable. On respire encore la tranquillité, on s’en imprègne.
Un deuxième dimanche nous attend le lendemain...!



















mercredi 10 avril 2013

PHONGSALI-TREK


Après un peu de repos, nous partons pour le nord du Laos à Phongsali. Dans le bus ça s’entasse, ça s’assoie sur des mini tabourets (ou sac de riz) entre les sièges, ça parle laotien mais ça parle aussi beaucoup français ! Nous sommes 8 Eléonore, Daniel et Victor les grenoblois et Christelle, Gaëlle et Antoine les lyonnais. C’est tous ensemble que nous partirons pour le « multi ethni trek » de 3 jours mêlant découverte du paysage et des ethnies aux croyances animistes encore très fortes.

Le petit village de Phongsali…euh pardon la capitale de la province de Phongsali est perchée sur les hauteurs. Nous découvrons les premiers habits traditionnels. Pour prendre des forces avant notre trek, nous partons pour une « fondue laotienne ». Un vrai délice ! Sur le chemin du retour, nous ne résisterons pas à s’inviter dans une danse de mariage. Un cercle d’hommes et un de femmes ou l’on tourne en rond (sur le pont d’Avignon !).
















Le lendemain ça commence. La chaleur nous fait savoir que l’on va devoir rationner l’eau ! Hé oui c’est bien la saison sèche. Les sources d’eau potables sont rares et un peu boueuse. Mais quand on a soif sous 35°, on boit !

L’arrivée dans les villages se marque par l’agitation des porcs, porcelets, coqs, poules ! Les enfants se passent le mot et viennent à notre rencontre mais restent craintifs et timides. Les femmes quant à elles travaillent dures. Ce sont elles, parfois à un très jeune âge, qui vont chercher l’eau, le bois… 

La communication est difficile avec les habitants. Ils ne rencontrent pas souvent des touristes. Les hommes parlent parfois le laotien mais les femmes uniquement le langage du village. Il y a toujours ce double regard. Notre regard curieux mais aussi le leur qui est tout aussi interrogateur. C’est un peu une rencontre de deux extrêmes, une rencontre du bout du monde. Pour essayer de briser la glace et tenter un moment de partage Antoine sort sa guitare, nous chantons. Un petit attroupement se crée. La nuit tombe ainsi que la température (enfin…), nous sortons les lumières pour faire durer ce moment là où nul fil électrique n’arrive. Nous essayerons aussi l’approche du jonglage et clownerie sous les yeux et rires des enfants.















Pour les repas nous nous asseyons sur nos petits tabourets au raz du sol, tous autour d’une table avec le riz gluant qui n’est jamais très loin ! Riz, aubergines, sorte de pommes de terre et bambou seront notre carburants matin midi et soir pour ces 3 jours. Nos esprits divaguent parfois et fantasment sur de doux plaisirs culinaires. Avant chaque repas, la tradition veut que l’on boit deux verres de Lao Lao, un alcool de riz local. Ca chauffe l’estomac !! Le premier soir, il est bu un peu en excès…Les autres fois, surtout au petit déjeuner ca a été beaucoup plus dur. D'ailleurs nous en ferons l’impasse. Les femmes ne mangent pas avec nous, elles veillent sur le feu et sur les plats afin de les remplir quand ils sont quasi vides.





















Petite anecdote durant la rando : Ludo aura la joie de découvrir une sangsue sur l’aine dans une pente bien raide. Vous connaissez peut être un des remèdes pour les enlever ? Le feu… Pas évident à cet endroit… En tout cas ça à bien fait rire le groupe ! Il y a aussi les chutes, les pieds qui glissent du rocher pour finir dans l’eau, les ronces qui s’accrochent aux vêtements ou à la peau…




















La chaleur du soleil n’étant pas suffisant, les « brûlis » s’en mêlent. Notre chemin passe dans un immense brasier. Nous contemplons, un peu abasourdi, ce triste spectacle. La forêt au Laos est magnifique quand elle n’est pas détruite. Pendant ce trek, hélas, nous verrons beaucoup, beaucoup trop même, de zones brûlés. Interrogations face à ce que l’on voit. Le problème reste sûrement complexe et la déforestation massive par abattage semble également être un problème majeur pour la forêt Laotienne. Mais nous manquons d’éléments pour étayer nos propos.




















Le soir nous dormons dans les habitations des villageois. Des sortes de petits matelas sont posées sur les planches de bois. Confort sommaire mais nous dormirons comme des pierres enveloppés ou asphyxiés par la fumée du feu (sans doute pour protéger des moustiques ?).



Le trek a été dur, surtout le deuxième jour mais quelle authenticité ! Nous rapportons que très peu de photos. L’angoisse qu’on leur vol leur âme est encore très présente. La sortie de l’appareil photo cause une dispersion au pas de course ! Nous les rangeons donc et gardons de belles images en mémoire.
Nous sommes vraiment heureux de ce choix et cela restera une des plus belles expériences de notre voyage.

lundi 8 avril 2013

ARRIVEE AU LAOS


Départ de Chang Raï pour 3h de bus local jusqu’à Chiang Kong. Nous attrapons le bus inextrêmiste qui part…tout de suite, maintenant ! Il est 7h40. 1 tuk tuk plus tard nous voici sur les berges du Mékong.
















Le temps d’une traversée en barque et d’un visa accepté, le Laos nous ouvre ses portes pour 30 jours.
Il nous faut encore attendre notre bus pour nous amener à Udomxai. Il est 11h et il part à 14h. Ce trajet va un peu se compliquer. Le bus est sans clim et il fait déjà 35° mais fenêtres, plafonniers et portes ouvertes l’air s’avère respirable.

A notre grande surpris la route est belle, sans trous mais très sinueuse. Nous traversons les montagnes et découvrons un nouveau décor. Des villages épars jonchent la route, ça respire le calme et la nature.

La nuit tombe avec la chaleur. Nous sommes surpris de cette fraîcheur et cette fois nous aimerions bien qu’ils ferment les fenêtres ! Au hasard de nos réveils furtifs, un feu rompt l’obscurité de la nuit. Face à nous se dresse un immense brasier à quelques mètres de la route. C’est à couper le souffle tellement s’est impressionnant. Nos lectures nous reviennent en tête et nous comprenons qu’ils sont en train de pratiquer le brûlis sur les terres que nous traversons. Annuler les canadairs…les laotiens utilisent cette pratique pour rendre les terres praticables et plus fertiles (à court terme). 

La route devient plus difficile, les virages sont très serrés quand ce ne sont pas des épingles. Les 75 derniers kilomètres, soit 3h de route, se montrent rudes pour la tête et l’estomac.

Arrivée à 22h à Udomxai. Pas de tuk tuk à la sortie du bus, c’est bien rare ! Nous optons pour la 1ère auberge qui se présente à nous. Nous chercherons demain, nous sommes trop fatigués. Morphée arrive très vite à nous pour ce 1er jour au Laos.

dimanche 7 avril 2013

LE MOT DE JUJU




Quel plaisir j’ai eu, à vous côtoyer, vous,  petit couple de baroudeurs en plein cœur de votre voyage. Tu m’as dit rdv en Thaïlande? J’arrive Lulu. Et c’est donc là que je vous ai retrouvé, à Bangkok heureux comme tout.
La première impression que j’ai eu en voyant Ludo, c’est son épanouissement, une  certaine vitalité qui l’animait. Je dois dire aussi qu’il a pal maigri ;) . Hélène quant à elle a emmagasiné un max de confiance  depuis le début du voyage et continue dans cette direction.

C’est donc depuis le sud de la Thaïlande que notre voyage a pris forme et avec lui les premiers  instants de découvertes de la vie locale (un marché sur les rails du train qui se retire à son passage), en passant par les saveurs culinaire au détour d’une brochette vendue en pleine rue ou dans le train, de monter dans un van sachant qu’il n’y a pas ceintures et que les sièges ne sont pas fixés ou presque. Et j’en passe…

Et petit à petit,  il y a eu tous nos instants de partage, d’échanges, de confidences, de délire que nous avons pu avoir tous les trois et qui ont rythmé notre quinzaine. Je suis d’accord avec vous deux en disant que j’ai un goût prononcé pour les saveurs helvétiques.
Il a fallu négocier, parfois en s’y mettant tous les trois, le prix d’un billet de bateau ou de location d’une chambre. Il a fallu se supporter et écouter ronfler les uns et les autres,  se battre contre des IVNI (insectes volants non identifiés) dans un bungalow.
Ma main gardera certainement un souvenir porté par les coups et la férocité des batailles corse (merci à tes ongles Hélène !).

Et oui, c’est vraiment de la balle quand tes amis sont à tes côtés et tout comme toi regardent le coucher du soleil sirotant une ptite bière ou un pti cocktail.
Tous ces moments laissent place à un vide quand tu dois quitter tes amis. Et oui, je suis parti bien vite. A peine eu le temps de savourer encore un peu de temps à vos côtés.
J’ai vraiment apprécié et j’ai hâte de repartir avec vous deux. Vivement de vous retrouver…
Bise mes amis.

NORD DE LA THAILANDE


Depuis quelques temps un mot raisonne dans notre tête « Laos. Laos. Laos. ». Nous traversons le nord de la Thaïlande pour en être au plus prés. Ayutthaya et Sukhothai deux villes au nom de ces grandes dynasties thaïlandaises sont sur notre chemin. Les anciens temples qui ont succombés aux épreuves du temps et de l’homme fascinent toujours. Les briques orange de ces vestiges forment uniquement les contours de cités qui devaient être grandioses. Mais là il faut faire place à l’imagination !
















Les Bouddhas y sont omniprésents. Ce n’est pas le lieu de la révolution française mais beaucoup de statues ont perdu leur tête ! Pour d’autres ils ne restent qu’un pied ou qu’une empreinte de son emplacement.





Nous prendrons le temps un soir de nous remémorer notre voyage en photo. Déjà quasiment 6 mois…Les diaporama défilent et les anecdotes refont surface. Nous sommes heureux d’avoir la chance de vivre cette expérience. Nous nous endormons ce soir là la tête enfuis dans l’oreiller et dans ces beaux souvenirs.





A Sukhothai, sous les conseils d’Axel et Sofia nous sommes allés dans une auberge tout prés du parc historique. Un bébé serpent nous attendait dans la douche … si c’est un cadeau de votre part, Ludo préfère les chiens !!

Chiang Raï, est notre dernière ville avant d’arriver au Laos. C’est l’occasion de se tromper encore quelques fois de direction en scooter. Malgré tout les miroirs et la blancheur éclatante du temple blanc « Wat Rong Khun » nous avons eu un peu de mal à le trouver. Le sens de l’orientation est un art que l’on ne maîtrise pas encore très bien !
Dans quelques heures nous serons de l’autre côté du Mékong au Laos pour la suite de notre aventure…